Afin de remplacer la main d’œuvre servile, on se tourna également vers l’immigration de travailleurs Chinois et indochinois. Environ 5000 personnes ont été concernées en tant que travailleurs libres – entre 1855 et 1869 et de 1869 à 1881 pour les annamites. Les chinois furent majoritairement envoyés à la Martinique. Une nouvelle vague martiniquaise arrive dans les années 1920 et une dernière sera constatée dans les années 1990.
La France de Napoléon III avait entrepris la conquête de l’Indochine : les prisonniers de guerre et les opposants politiques ne manquaient pas . Comme le faisaient autrefois les roitelets africains , les autorités françaises exportèrent leurs prisonniers vers les Antilles . De réputation soumis , laborieux et économes, on en réclamait . Les quelques annamites déportés à la Guadeloupe étaient qualifiés d’exilés politiques, « sauvant » ainsi la morale du procédé…
Peu d’objets créoles nous viennent de cet héritage asiatique tel le fameux salako, devenu l’emblématique couvre-chef des pêcheurs saintois.