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LA COMMUNAUTE JUIVE

Le Portugal promulgue en 1496 l’expulsion des Juifs qui ne souhaitent pas se convertir de force au christianisme. Les colonies portugaises où fut importée la culture de la canne à sucre notamment le Brésil constituèrent une première terre d’accueil. Ils se spécialisent dans la production du sucre, sa culture et sa commercialisation.

Une nouvelle vague d’inquisition à la fin du XVIème siècle les pousse à nouveau à une conversion forcée. L’exil dans la province de Recife, prise en 1630 par les Hollandais leur garantira la liberté de culte. Répit de courte durée car le Portugal reprend Recife. 

Leur expertise dans l’industrie sucrière et leurs réseaux commerciaux structurés internationalement en font une immigration recherchée dans toutes les Antilles, notamment Françaises. Le sucre remplace le tabac… L’esclavage fait partie de la chaîne commerciale sucrière.

Puis vint le code noir de Louis XIV réglementant l’esclavage et ses pratiques -réservé dorénavant aux catholiques-, entrainant  un nouvel exil cette fois vers Curaçao. Les colons français prennent dorénavant le contrôle de l’industrie sucrière. 

La communauté juive a laissé des traces indéniables notamment en Jamaïque, où elle est numériquement importante. Le mouvement rastafari puise ses influences dans  la religion juive… 

Les dernières vagues d’immigration sont liées aux crises politiques d’Afrique du Nord  à partir de 1962.

Les communautés guadeloupéenne et martiniquaise se sont officiellement constituées dans les années 1980 et regroupent environ 250 familles.

COLLECTION DU MUSÉE

GRAVURE DE SUCRERIE - 1719

Gravure extraite de l’Atlas Chatelain  - 1719 « Description des plantes, arbres, animaux & poissons des Iles Antilles : avec les mœurs des sauvages qui s'y trouvent, et la manière dont on fait le sucre »

DATATION : 1719