Dobann

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XVIIIème siècle

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Cette jarre en poterie était fabriquée à Aubagne dans les Bouches du Rhône d’où son appellation créole « dobann ».

Toutefois, la tradition potière d’Aubagne reste tardive (XIXème siècle). Le gros des importations sont en fait originaires du comté de Biot. Du XVIème siècle à nos jours, Biot a produit des centaines de milliers de jarres exportées dans tout le bassin méditerranéen, en Amérique et aux Antilles et jusqu'à la côte indienne. Par les anciens registres, on a pu dénombrer 510 potiers biotois de 1550 à la fin du XIXème siècle.

L’art de la terre se transmettait de pères en fils et il y eut de véritables dynasties de potiers qui traversèrent les siècles. Biot devenu une référence du savoir-faire fut un pôle d'attraction pour les gens du métier venus quelquefois de loin.

La fabrication croissante des jarres a été liée à l'extension massive de la culture de l'olivier. Ces récipients servaient essentiellement au stockage et au transport de l’huile d’olive mais aussi des farines, légumes secs et autres produits alimentaires.

Elles étaient rendues étanches par une épaisse glaçure au sulfure de plomb (alquifoux). Les jarriers apposaient, sous les cols, leurs cachets (estampilles) qui étaient la marque de fabrique.

 Elles étaient réutilisées aux Antilles comme réceptacle à eau potable, placées sous les gouttières de la maison.

On se servait d’un chasspann (issu de l’anglais « saucepan » qui signifie casserole). Le chasspann est composé d’un kwi (nom d’origine arawak) fiché d’un baton d’environ 50 cm. Il est à noter qu’avec un baton plus long (2m environ), l’objet change de nom pour devenir un koko (nom d’origine africaine). Chasspann, kwi, koko, dobann, on retrouve autour de l’eau le fascinant multi-ethnisme antillais.

Cette eau était filtrée au moyen d’une pierre à filtrer, pierre creuse et poreuse qui, posée sur un socle en bois ou en fer forgé, permettait de filtrer, pendant la nuit, l’eau destinée à la consommation du lendemain. Seule méthode de purification de l’eau pendant longtemps, d’autres méthodes plus hygiéniques sont apparues au fil du temps (traitement au charbon, au soufre, chloration). 

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