Les premiers esclaves arrivent en 1644.

Des colons Juifs Hollandais, expulsés du nord-est Brésilien par les Portugais, passent en Martinique où ils apportent les secrets de fabrication du sucre.

 

La culture de la canne à sucre remplace celle du tabac aux Antilles et fait la fortune des Antilles Françaises au XVIIIe siècle. Avec les premières techniques de distillation du jus de canne, améliorées par le Père Labat dès 1694, s’ouvre l’ère de l’alcool. Les premières sucreries sont montées, les capitaux sont fournis par les marchands des différents ports de France et de la région parisienne.

On se rend compte rapidement que la main d’œuvre engagée est insuffisante pour permettre le développement de la production sucrière. Les négociants et capitaines des navires poussent donc à l’utilisation d’esclaves.

La traite régulière s’organise d’abord avec les Hollandais puis ensuite avec les Français qui montent la compagnie du Sénégal. Celle-ci obtient les primes du Roi de France (Louis XIV) pour chaque tête d’esclave introduite en Martinique.

L’île de Gorée, au large de Dakar, sera l’un des lieux de concentration de la traite française qui part du Havre, de Nantes, de la Rochelle …La pacotille est échangée contre des esclaves aux trafiquants de la côte des esclaves (du Sénégal jusqu’au Nigeria actuel).

Ce trafic d’êtres humains durera plus de deux siècles…

Une première abolition est décrétée en 1794 sous l’impulsion de Victor Hugues mais Bonaparte rétablit l’esclavage en 1802. Delgrès se révolte et rentre dans l’histoire de la Guadeloupe par un suicide collectif de toute son unité. « Vivre libre ou mourir ». Ces quelques mots font partie du contexte qui amènera à l’abolition définitive de 1848 sous l’action de Victor Schoelcher.

L’esclavage, en dehors de quelques objets rappelant directement les humiliations, les souffrances et toutes les horreurs de cette période tels que chaînes, carcans, ; l’héritage de l’esclavage est essentiellement un héritage africain, fondement de l’univers créole. Les différentes ethnies déportées apporteront leurs coutumes, leurs traditions et reproduiront leurs objets comme par exemple mortiers et pilons, gwo ka (tambour).