LA COMMUNAUTE SYRO-LIBANAISE

Persécutés, massacrés par les druzes et les musulmans, les chrétiens de l’Empire Ottoman émigrent à partir de 1860 vers la France et ses colonies, notre pays ayant tenu un rôle ancestral de protection de ces chrétiens.

Cette imigration n'est pas liée à la culture de la canne. A leur arrivée, ils rencontrent des conditions de vie difficiles, car il ne faut pas croire qu'ils sont devenus des commerçants de la rue principale de Pointe-à-Pitre du jour au lendemain. Colporteurs, ils se déplacent de campagne en campagne et ne sont pas toujours bien accueillis. Peu nombreux, ils constituent cependant une minorité très concentrée et donc très visible.

Une deuxième vague d’émigration se distingue avant la seconde guerre mondiale. La création des Etats Syriens et Libanais, sous tutelle française, pousse les syro-libanais à choisir leur nationalité, ce qu’ils font en choisissant de devenir Français.

Chassés des îles anglaises mais aussi de Haïti et Saint-Domingue, ils se réfugient auprès de leurs familles installées aux Antilles Françaises, où le problème d’intégration ne s’est jamais posé.

Enfin, la dernière vague d’émigration correspond à la période de la guerre du Liban (1975-1990).

Aujourd’hui, il est très difficile d’évaluer l’importance de cette communauté, certaines étant installées depuis plus de cinq générations, totalement intégrées, métissées, et parfois n’ayant plus de contact avec leur région d’origine, mais ayant acquis une indéniable créolisation. La jeune génération ne parle plus l’arabe mais le créole.