PIRATES DES CARAÏBES

Dès le début du XVIème siècle, les espagnols pillent l’Amérique du Sud et doivent faire passer leurs galions chargés d’or, d’argent, de pierres précieuses et d’épices -en raison des alizés et du Gulf Stream- par le labyrinthe que forment les îles de la Caraïbe. Ces cargaisons attirent rapidement les convoitises…

Les marins venus d’Europe s’étaient installés sur les côtes antillaises et ont été parmi les premiers colons. Les espagnols n’ayant cesse de détruire ces premières tentatives de colonisation, les survivants durent se cacher pour subsister. Vivant parfois en cohésion avec les peuples Arawaks, ils subsistent en fumant la viande des cochons sauvages sur des boucans et donnant ainsi naissance à leur surnom de boucaniers. Même s’il leur arrive parfois d’attaquer un galion occasionnel, ils ont une vie plutôt sédentaire comparativement aux féroces flibustiers.

Marins émérites débauchés des ports européens, assoiffés de sang et de richesses rapidement acquises, ils attaquent les galions espagnols puis toutes les nations battant pavillon dans ces eaux cristallines : français, anglais, hollandais ont eu aussi à subir les attaques impitoyables de ces pirates.

Contrairement aux flibustiers ou pirates, les corsaires étaient eux mandatés par leur roi et donc, bien que leurs méthodes furent parfois les mêmes ils agissaient en temps que mercenaire et non comme hors la loi.

L’épopée de ces frères de la côte durera plus de deux siècles. Peu à peu les nations colonisatrices s’organisent et sécurisent leurs zones respectives, certains s’installent comme simples colons d’autres préfèrent quitter ces eaux devenues dangereuses et partent infester les côtes de l’océan indien encore non organisées.

De ces marins intrépides et sanguinaires, les seuls vestiges relèvent de l’archéologie sous-marine et des récits des chroniqueurs de l’époque. Les eaux des Antilles Françaises, chargées de cette histoire et des nombreux combats entre Français, Espagnols, Anglais et Hollandais recèlent de nombreuses épaves. Toutefois, les galions chargés d’or ont très peu de chance d’être découverts sous ces latitudes. La « route de l’or » passait plus au nord dans la zone de Cuba, Hispaniola, La Jamaïque où se trouvaient les plus célèbres repaires de pirates : Port Royal en Jamaïque ou la mythique Ile de la Tortue, au nord de la côte d’Hispaniola (Haïti), lieu de naissance de la Flibuste...