LA RENCONTRE DES DEUX MONDES

A la fin du XVème siècle, les indiens Caraïbes règnent en maître sur l’arc antillais. Ils sont également connus sous le nom de Kalinagos ou Callinagos. Ils organisaient des expéditions, véritables raids vers les îles voisines et parfois jusqu’à Porto-Rico. Les ennemis rescapés étaient réduits à l’esclavage, les autres boucanés pour être dévorés. 

Ces pratiques étaient toutefois exceptionnelles, la viande humaine ne constituant pas un aliment mais plutôt source de rituel dans lequel on s’appropriait la force du vaincu. Les villages étaient pillés et les outils et autres ustensiles de la vie courante emportés.

En dehors de ces pratiques guerrières occasionnelles, les amérindiens  vivaient paisiblement de pêche, de chasse et d’agriculture. Les premiers contacts avec les aventuriers européens furent d’ailleurs relativement bons (Cf le manuscrit anonyme de Carpentras vers 1620 publié sous le titre « Un aventurier dans la mer des Antilles ») et une économie de troc s’instaura. Les puissances colonisatrices vont pourtant imposer leur présence de plus en plus envahissante et réduire lors du traité de Basse-Terre en 1660 le territoire Caraïbe aux seules îles de la Dominique et de Saint-Vincent.

Nous devons à ces civilisations précolombiennes, un héritage patrimonial et de nombreux objets, de nombreuses plantes médicinales ou vivrières (maïs, igname, patate douce, ananas, piment,…), les techniques de cuisson du manioc et l’art de la vannerie. Certains objets et mots français ou créoles proviennent directement de leurs langues : hamac, carbet, ajoupa, coui,…